Après le CES en janvier dernier, c’est au tour du salon de l’automobile de Genève de mettre l’accent sur les voitures intelligentes.

Force est de constater que l’intelligence artificielle est devenu le sujet qui plait à tout le monde. Et on en entend parler à toutes les sauces. Source d’opportunités pour certains, danger pour d’autres, le sujet divise. Mais tout le monde s’accorde sur le fait que l’intelligence artificielle affectera tous les domaines d’activité. L’intelligence artificielle ne date pas d’aujourd’hui, elle existe depuis des années. Mais pourquoi un tel engouement ?

Les robots sont partout

Du désormais familier chatbot au puissant drone en passant par le robot journaliste, le robot militaire, l’assistant médical robotisé… les robots sont presque partout. Et bon gré, mal gré, il faut leur faire de la place. Déjà omniprésente sur Internet, ne serait-ce que par brique, l’IA continue d’avancer dans de nombreux champs d’applications.

Une intelligence artificielle vraiment parfaite ?

Le concept d’intelligence artificielle n’est pas nouveau, mais c’est au XXIe siècle que c’est vraiment devenu un sujet d’actualité. On comprend également comment et pourquoi on en viendrait à préférer une intelligence artificielle à un humain. Plus rapides, plus performants, les robots ne peuvent ressentir ni la fatigue ni la faim encore moins la maladie. Pas besoin d’une assurance multirisques pour les faire travailler. Vous ne risquez aucune poursuite judiciaire s’ils ont un accident de travail. Vus comme ça, les robots représentent un avantage économique de taille pour n’importe quelle entreprise. Je pense notamment aux voitures autonomes. Mais, cet exemple met en évidence la principale inquiétude que suscite l’intelligence artificielle et son champ infini de possibilités. Que ferons-nous quand les machines sauront tout mieux faire que nous ?

Flippy le robot a été viré car il retournait les burgers trop lentement https://t.co/5FDgHdAWQt via @LADN_EU

— Catherine Cervoni (@CathCervoni) March 15, 2018

Pour l’instant, pas de risque, le robot en est toujours au stade d’apprentissage….retourner des hamburgers ou encore ouvrir correctement une porte, il fait encore ses preuves.

Ce #robot doit encore faire ses preuves #tech https://t.co/PNWUBdW4vM

— Mallys  (@mallys_) December 16, 2017

Repenser les métiers de demain

De nombreuses études attirent l’attention sur la nécessité à l’ère du numérique de repenser les métiers de demain. Selon le département d’État américain du travail

65 % des écoliers d’aujourd’hui pratiqueront, une fois diplômés, des métiers qui n’ont même pas encore été inventés.

https://twitter.com/orange/status/974318905782079488?s=21

Cette affirmation est pleine de promesses, mais surtout, elle met en évidence la nécessité de réformer l’éducation et la formation. Car si l’on a tôt fait de penser que les robots mettront un grand nombre de personnes au chômage, n’oublions pas que l’intelligence artificielle va également créer des métiers. Ce qui veut dire que le monde du travail va sans doute être bouleversé par cette nouvelle tendance, mais pour autant il ne disparaîtra pas. Il va falloir des gens pour concevoir ces robots. Il va falloir des humains pour les superviser, les réparer quand ils seront endommagés… En réalité, les machines de façon générale et les robots en particulier ont énormément besoin d’attention humaine. De ce fait, la réelle inquiétude au sujet de l’intelligence artificielle concerne l’éthique.

“Si la technologie sert l’humanité, tout va bien. Si l’humanité sert la technologie, rien ne va plus” : par Idriss Aberkane https://t.co/PZQFEJrmms Via @LesEchos pic.twitter.com/PiP6Ggtco1

— fabienne billat (@fadouce) March 17, 2018

L’intelligence artificielle une menace pour l’humanité ?

Si vous avez regardé la série Black mirror, vous vous êtes peut-être déjà posé la question. Car bien que relevant de la fiction, les faits qui y sont mis en scène sont loin d’être irréalistes. On a vu avec internet et notamment la cybercriminalité, l’usage malsain qui peut être fait de la technologie. Dans le cas de l’intelligence artificielle, les inquiétudes se focalisent à juste titre sur son application dans le domaine militaire mais pas que. De nombreux scientifiques et célébrités du domaine dont Stephen Hawking, Bill Gates ou encore Elon Musk attirent l’attention sur la nécessité de mettre en place un système de régulation pour parer aux dérives que pourrait engendrer l’intelligence artificielle. Aussi, avant de se réjouir de pouvoir déléguer toutes les tâches contraignantes, risquées ou répétitives à des robots, il nous faut nous assurer que les questions de transparence, de dignité humaine, de respect de la vie privée ont été soigneusement étudiées.

Et demain ?

Oui, c’est vrai qu’il n’y a pas encore dans nos maisons des robots qui passent l’aspirateur, mais n’oublions pas que nous aimons bien Siri, Cortana et les autres assistants vocaux qui se font toujours un plaisir de répondre à nos questions.

Nul doute que l’IA va continuer de transformer profondément notre société et d’avoir des impacts sur plusieurs facettes de notre vie.

Nous ne nous en rendons peut-être pas compte, mais l’intelligence artificielle fait déjà partie de notre quotidien. Ce qu’il nous faut, c’est concevoir les outils dont nous avons besoin. Il faut pouvoir utiliser la technologie pour résoudre des problèmes spécifiques à son environnement. On n’a peut-être pas encore besoin de voitures intelligentes, mais les problèmes que pourrait résoudre l’intelligence artificielle dans le monde sont légion.

Ce week-end prenez 50 minutes (oui, je sais, c'est long) pour repartir sur de bonnes bases à propos de l'intelligence artificielle avec des gens passionnants : https://t.co/mizSwxIbYu via @LesEchos #IA cc @dr_l_alexandre @n_miailhe @MaisOuVaLeWeb

— Thomas Gouritin – Laporte (@tomg_) March 16, 2018

Alors, n’attendons pas de nous faire dominer par l’intelligence artificielle. Nous avons assez de ressources pour mieux faire. À nous d’en tirer le meilleur, tout en restant vigilants.

Je vous conseille d’ailleurs le dernier hors série Le Monde.

Et également cet excellent billet écrit par Michael Guerin : candide au pays de l’intelligence artificielle.

Et celui ci de Grégory Pouy : y’a trop de charlatans de l’intelligence artificielle ?

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