L’été bat son plein ! Il est encore temps de profiter du beau temps pour vous baigner, bronzer ou lire si ce n’est pas déjà fait ! Que lire cet été ?

Qui dit période estivale dit rythme détendu. L’occasion de me plonger longuement entre les pages de Vox, le « roman choc » de l’été dont je me suis délecté !

Vox une inquiétante fiction qui dérange et qui révolte

Dans la lignée de La servante écarlate (ma critique ici), Vox est une dystopie effrayante, décrivant une société dominée par un patriarcat moyenâgeux.

Aux amoureux de la dystopie, aux fans de la série Black Mirror ou « The Handmaid’s Tale » ou encore à ceux et celles qui sont sensibles aux dérives possibles de notre monde, ce livre est pour vous !

J’aime les romans Dystopie car leur force c’est de nous faire réagir en tant que lecteurs et de nous mettre face à une situation dérangeante. Vox est de cette trempe là.

L’histoire se déroule aux Etats-Unis, dans un futur très proche. Le pays est sous la coupe d’un nouveau gouvernement en place : le Parti Pur. Ce dernier est dirigé d’une main de fer par le Révérend Carl Corbin, un fondamentaliste chrétien prêt à tout pour combattre les comportements jugés immoraux et faire taire les femmes.

Narré à la première personne, ce récit dont le personnage principal (Jean McClellan) est l’une des victimes de ce régime totalitaire, est émaillé de flashbacks qui nous éclairent un peu plus sur les événements qui ont permis la mise en place de cet état despotique.

Cette inquiétante fiction aussi intelligente que dérangeante se lit d’une traite. On pense souvent que ça n’arrive qu’aux autres et pourtant…

Quand parler peut tuer

Depuis la mise en place du nouveau gouvernement, les femmes sont cantonnées aux travaux ménagers et à leur rôle d’épouse et de mère.

Ces dernières doivent porter au poignet un bracelet « compte-mots », qui limite la parole à 100 mots par jour. En cas de dépassement du quota, le châtiment est une puissante décharge électrique.

Jean McLellan est docteure en neurosciences et le jour ou le gouvernement a besoin d’elle pour soigner le frère du président, tout va changer.

Résignée à son triste sort, Jean va entrevoir l’espoir d’échapper à sa condition de prisonnière quand on lui propose un marché. Si elle trouve un remède pour guérir le frère du Président d’une aphasie de Wernicke, elle et sa fille seront momentanément libérées de leurs bracelets compte-mots.

Mais qu’adviendra-t-il d’elles dès qu’elle aura trouvé le remède miracle ?

C’est une lecture très intense qui ne peut laisser insensible.

Le thème m’a de suite interpellée. C’est vrai que je ne suis pas très bavarde (l’introvertie dans toute sa splendeur)…mais voir, dans ce roman, ces femmes sans voix, il me vient d’autres mots en bouche, qu’un compteur ne saurai arrêter…

Et vous, que vous feriez quoi si vous n’avez plus qu’une centaine de mots par jour ?