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Snowpiercer est une série américaine post-apocalyptique diffusée sur Netflix. La série surfe sur différents styles entre post-apocalyptique, dystopie, une dose de cyberpunk le tout en parlant de lutte des classes. Alors on mate ou on zappe ? Mon avis.

Snowpiercer met en scène les survivants d’un cataclysme climatique enfermés dans un immense train qui fait le tour de la Terre sans s’arrêter. Dans les wagons de tête, on trouve l’aristocratie tandis que dans les wagons de queue se trouvent les plus démunis. Des militaires assurent la sécurité.

De quoi ça parle ?

Pour contrer le réchauffement climatique, des scientifiques ont voulu refroidir la Terre. Hélas, le résultat escompté n’est pas au rendez-vous et le monde est devenu une vaste étendue glacée. Les survivants ont trouvé refuge dans un train en perpétuel mouvement créé par le milliardaire Wilford, qui tourne depuis déjà 7 ans lorsque la série commence.

Le train est composé de 1001 wagons assemblés par classe sociale : les premières classes vivent dans le luxe tandis que les troisième classe triment et que les sans classe sont entassés à l’arrière du train. Un corps est retrouvé émasculé dans la troisième classe et Andre Layton, ancien policier et sans classe, est chargé de l’enquête.

Les points positifs

L’aspect visuel est très réussi

L’essentiel du récit se déroule dans le train dont l’esthétique est réussie. La « sans classe » ressemble presque à un wagon à bétail où ses habitants sont entassés les uns sur les autres et vivent dans d’horribles conditions.

La troisième classe est légèrement mieux lotie mais à peine, ses membres sont exploités par les dirigeants pour qui ils travaillent sans relâche.

La première classe propose une débauche visuelle dans différents styles dont art déco. La série a le temps d’explorer toutes les salles du train et de montrer les différentes flagrantes entre les classes.

Les plus aisés ont accès à la nourriture chic dans une salle de dîner luxueuse tandis qu’au fil du train l’opulence disparaît peu à peu. Un élément a été développé par rapport au film : l’existence d’un « sous-train » permettant de se déplacer plus rapidement entre les wagons et à la maintenance d’agir sans que personne ne s’en rende compte.

La série donne une grand place à ses personnages

Ces derniers évoluent et se complexifient au fil des différents épisodes. Le personnage de Mélanie Cavill est particulièrement réussi, elle suscite tour à tour la haine puis l’admiration. Elle est brillamment interprétée par Jennifer Connelly. On prend plaisir à la suivre.

André Layton campé par Daveed Diggs est aussi intéressant en leader charismatique de la révolte et ancien flic. Autre personnage très réussi : Till jouée par Mickey Sumner.

La lutte des classes

Les thématiques de ces genres sont abordées même si certaines plus que d’autres. Il reste intéressant de voir comment la société essaye de se reconstruire après cette immense catastrophe tout en gardant difficilement espoir.

Les points négatifs

L’enquête policière

le début de la saison s’oriente vers une enquête policière qui s’avère assez bateau. Certes, elle a le mérite de faire découvrir l’intérieur du train et les différents wagons mais le meurtre est sordide et tape à l’œil et ne colle pas trop avec le reste de l’histoire.

Le meurtre génère une agitation dans la troisième classe et il faut le résoudre pour calmer les esprits. Ce twist scénaristique est assez passe-partout et déjà-vu, et on aurait aimé mieux pour explorer le transperceneige.

Cette enquête a néanmoins le mérite d’offrir de nombreuses interactions entre les différents passagers. Elle va aussi donner à Layton un rôle de leader et lui permettre de transmettre des informations vers la queue du train, ce qui sera le début de l’émergence progressive d’une révolution.

Le début peine un peu à convaincre

du fait de l’intrigue policière justement qui contribue à donner une impression d’étirer le récit au lieu de se concentrer sur le cœur du sujet à savoir la lutte des classes.

Les déplacements à bord du train sont trop rapides

Le train contient 1001 wagons ce qui doit bien faire une vingtaine de kilomètres. Les scénaristes ont introduit l’existence d’un « sous-train » qui permet certes de se déplacer plus rapidement mais on a parfois l’impression que les protagonistes ont la faculté de se téléporter.

Le mot de la fin

Snowpiercer développe une première saison de qualité avec des personnages solides. Visuellement, la série est une réussite.

Les scénaristes ont introduit une enquête pour tenir en haleine les spectateurs sur les premiers épisodes.

Cependant, l’attrait de la série est ailleurs, il est dans la lutte des classes et dans les essais pour créer une société meilleure dans des conditions extrêmement difficiles.

Le voyage de Snowpiercer n’est donc pas terminé, mais l’on peut se demander pourquoi. La saison 2 s’annonce comme étant une probable redite de la première qui n’avait pourtant pas beaucoup à exprimer en fin de compte. Ainsi, au lieu d’explorer les classes sociales et les privilèges dans ce microcosme, cette première saison prend tout ce qui pouvait être substantiel dans son intrigue et le pose simplement dans le décor.

3 thoughts on “Snowpiercer sur Netflix on mate ou on zappe ?

  1. bonjour, comment vas tu? il y a trop de séries intéressantes à découvrir, que ce soit sur Netflix ou ailleurs. je n’ai pas vu celle ci. passe un bon jeudi et à bientôt!

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