
L’avenir pourrait être le smartphone pliable. Avec le Galaxy Z Fold et la Surface Duo, Samsung et Microsoft comptent démocratiser un marché qui peine à décoller. Si on est encore loin des espérances de certains fabricants, l’intention est louable.
Faibles ventes
D’après les estimations du cabinet Canalys, seulement 1,7 million de téléphones pliables ont été distribués entre septembre 2019 et juin 2020. Un million par Samsung, 500.000 par Huawei et 200.000 par Motorola. A titre de comparaison, 1,4 milliard de smartphones ont été vendus l’an dernier.
Les prévisions pour 2020 ne sont guère meilleures, alors que Samsung espérait écouler 6 millions d’unités cette année, selon la presse sud-coréenne.
Tarifs trop élevés
Les smartphones pliables cumulent, il est vrai, les handicaps. A commencer par leur prix. A partir de 2.000 dollars chez Samsung et de 1.400 dollars (1.185 euros) chez Microsoft. Le nouveau Razr de Motorola, un téléphone à clapet qui se plie en deux, sera proposé en fin d’année aussi à 1.400 dollars.
Des tarifs prohibitifs qui réduisent le marché à la portion congrue. Ces premiers appareils souffrent par ailleurs de défauts de jeunesse, difficiles à accepter lorsque l’on dépense autant. Et pour ne rien arranger, les problèmes de fabrication du premier Galaxy Fold, qui n’a finalement jamais été commercialisé, leur ont donné une image de fragilité.
Améliorer l’expérience utilisateur
Au-delà de ces défis, les smartphones pliables doivent également démontrer leur proposition de valeur. Cela passe notamment par des ajustement du système d’exploitation, par exemple pour améliorer le multitâche.
Si Microsoft et Samsung ont développé certaines fonctionnalités, il faudrait que le système Android dans son intégralité s’adapte, souligne Carolina Milanesi. 
Malgré des ventes décevantes, les fabricants de smartphones devraient donc continuer à expérimenter. En espérant trouver la bonne formule.