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Vincent Lindon a conquis le public de la comédie Odéon lors d’une master class tenue ce lundi 15 octobre 2018. Un échange en petit comité qui a duré près de deux heures et demi. C’est aussi ça la magie du Festival Lumière. Extraits choisis.

Son parcours, ses anecdotes, ses regrets.. Vincent Lindon se confie

Festival Lumière, jour 2. Lundi 15 octobre 2018, Comédie Odéon 9h45, je suis dans la file d’attente qui est déjà longue. Le soleil tape, je prend mon mal en patience.
10h30, les portes s’ouvrent, on s’installe, moi au premier rang histoire d’être aux premières loges. 10h45 Thierry Frémaux et Vincent Lindon arrivent sous un tonnerre d’applaudissements. Fremeaux nous confie qu’ils sortent à l’instant d’un mâchon matinal, tradition lyonnaise consistant à remplacer le petit déjeuner classique par de la cochonnaille, des tripes et du vin rouge. Rires dans la salle. Applaudissements. Petite confession : il avoue s’être renversé du café sur sa chemise.. mais seul le public présent ce jour là sera témoin. Rires.

La Masterclass débute. Vincent Lindon aborde les réseaux sociaux et Twitter….il a une certaine aversion pour les smartphones, les selfies etc. et déclare

on a le sentiment de vivre les choses par procuration et non en direct. Il faut arrêter avec ces machines, c’est comme si vous n’aviez plus de cœur ni de tête…je ne dis pas que c’était mieux avant internet, mais je dis qu’il faut quand même connaître les metteurs en scène qui nous ont précédé pour pouvoir faire des films magnifiques!

Et il déclare ensuite au festival Lumiere qu’il trouve formidable.

Il revient ensuite sur la violence de sa profession, sur sa vie quotidienne qu’il qualifie

d’un banal déconcertant

et sur le métier d’acteur qui ne peut être bien fait que si l’on

s’enferme, si on ne parle pas aux gens, on s’écarte de la vie. Je connais des comédiens qui ont des vitres teintées, une attachée de presse, un coach, un manager, etc. Plus on met des parois entre nous et les gens et plus on perd du talent. On est des sangsues, on vous pique des trucs. Si on ne vous voit plus, on ne sait plus rien faire !

Il confie être issu du milieu bourgeois, un monde où

quand y’a plus y’a encore.

Je n’en reviens pas à chaque fois qu’on prononce mon nom. Je pense que c’est ma force à moi de penser que je suis indispensable et en même temps un encombrement. Je ne peux pas imaginer un jour qu’il y ait un hommage pour moi ou que je me retrouve dans un livre sur l’histoire du cinéma.

Comment prépare t’il ses rôles ?

Il apprend ses textes par cœur. Une personne vient à domicile et lui fait répéter le texte 3h par jour.

Pour moi le naturel passe par un excès de travail.

Quand je joue un rôle j’ai besoin d’être au plus près du fantasme que je me fais de moi dans ce personnage.

Il aurait aimé faire du théâtre

Vincent Lindon confie avoir une certaine attirance pour le théâtre mais

on joue le soir, pile à l’heure de l’apéro et du dîner.

Et de rajouter :

J’ai peur d’aimer le théâtre à en mourir! Du coup si j’aime trop j’ai peur de ne vouloir faire que du théâtre et du coup de lâcher le cinéma. Je suis comme un gamin qui aurait peur de lâcher une rive pour aller sur une autre. Du coup je ne vais pas y aller comme ça je suis peinard.

Ce qu’il déteste : les flemmards et ceux qui font les choses à moitié. Et de conclure avec son amour pour Gabin, son admiration pour Delon. C’était un beau moment de partage que nous a proposé Vincent Lindon.

Réécouter la Masterclass en audio.

2 thoughts on “[#Lumiere2018] Confidences sur son parcours, anecdotes, hommage.. Vincent Lindon se livre

  1. J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir

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