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Au début, ils nous amusaient, puis ils nous ont étonnés, maintenant ils nous effraient. Comment en 20 ans, les géants du numérique sont pratiquement devenus les maîtres du monde en inventant, avec les plateformes, un nouveau modèle économique global.

Les sites de Google et Facebook sont les plus consultés dans le monde

Il y a une vingtaine d’années ou presque, Amazon (1994), Google (1998) et Facebook (2004) n’existaient pas. Ou bien végétaient à l’état d’embryon.

Aujourd’hui, ces trois entreprises représentent avec Microsoft et Apple les plus grosses capitalisations boursières du monde.

Les Chinois Tencent et Alibaba fondés au même moment, en 1998 et 1999, les talonnent. Seule la compagnie financière de Warren Buffett (Berkshire Hathaway) arrive à se hisser au niveau de ces mastodontes de la révolution numérique.

« Si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit »

Cette stratégie développée avec le plus grand des succès par Google a mis en valeur un nouveau paradoxe, celui de la supposée gratuité d’un service inégalé. En oubliant souvent de préciser que « si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit ».

Et comme il est aujourd’hui pratiquement impossible d’échapper sur le net à la « pieuvre » de Moutain Valley (voir graphique), Google est en capacité d’aspirer une très grande partie des budgets publicités des annonceurs du monde entier.

Car ce qui fait la puissance d’une plateforme, c’est également sa capacité à être « scalable » – où la capacité pour un produit de se développer à très grande échelle sans multiplier les coûts.

Plus puissant que les Etats ?

Cette capacité de développement ultrarapide à l’échelle mondiale a pris de vitesse les Etats qui n’arrivent plus à lutter contre l’optimisation fiscale de ces entreprises qui, en plus de capter toutes les ressources, paient le moins d’impôts possible.

Plus d’impôts ou un démantèlement ?

L’Union européenne tente depuis des années d’accroître la fiscalité sur les Gafa et certains aux Etats-Unis (à gauche surtout) pointent la menace du démantèlement comme ce fut le cas dans le passé pour la compagnie pétrolière Standard Oil en 1911 ou l’opérateur de telco AT&T en 1982.

Airbnb, Uber… la descendance

Depuis, les Gafa ont engendré des « petits géants » dans le royaume des plateformes comme Uber qui veut révolutionner les transports ou Airbnb qui pèserait plus qu’Accor. Le groupe français a compris la leçon en commençant à vendre ses hôtels pour se concentrer sur les services.

Peut-être que demain, le plus gros vendeur automobile ne sera pas un constructeur qui propose la plus belle et performante voiture (électrique ou pas) mais l’entreprise de technologie qui proposera le meilleur service dans un habitacle que vous ne piloterez plus…

Source AFP RelaxNews

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