
Netflix expérimente depuis peu une nouvelle fonctionnalité : la double authentification. Cela permettrait de limiter le partage de compte entre plusieurs membres d’une famille ou plusieurs amis. Mais aussi d’augmenter son nombre d’abonnés.
Netflix met en avant les aspects de sécurité
Le test mené par Netflix prend la forme d’une vérification avec l’envoi d’un code par e-mail ou par SMS. Si un utilisateur n’est pas capable d’effectuer cette démarche, il perd alors accès au service. Cette méthode ne mettra pas fin au phénomène, car il suffit de demander le code au titulaire du compte.
Mais elle devrait réduire une partie du problème, lorsque les identifiants sont partagés à l’insu de l’abonné. Ou lorsqu’ils ont été obtenus illégalement. C’est d’ailleurs l’angle choisi par Netflix, qui préfère mettre en avant les aspects de sécurité.
Une fonctionnalité à portée limitée
La société indique que cette expérimentation, à la portée limitée, n’en est qu’une parmi tant d’autres. Elle concrétise cependant un changement de stratégie. Netflix a assuré que le partage de compte n’était pas un problème. Voire qu’il encourageait certaines personnes à s’abonner, notamment pour ne plus être gênées par la limite d’écrans simultanés (d’un à quatre, selon l’abonnement).
La plateforme a même utilisé cette pratique pour commercialiser des offres plus chères. Elle n’a ainsi jamais cherché à faire respecter ses conditions d’utilisation, qui limitent le partage de compte à un seul foyer.
Augmenter son chiffre d’affaires
Le discours de Netflix avait cependant changé depuis deux ans. Peut-être parce que les données internes n’étaient plus aussi positives. Ce revirement intervient, en outre, à un moment où l’entreprise, qui a franchi fin 2020 la barre symbolique des 200 millions de clients, peine à recruter de nouveaux abonnés sur le marché américain.
Pour continuer à augmenter son chiffre d’affaires, Netflix a déjà activé le levier du prix, l’augmentant à plusieurs reprises. S’il reste encore un peu de marge, cela ne sera peut-être pas suffisant pour satisfaire les exigences de Wall Street. Et pour financer sa politique de création de contenus.