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Dans le cadre du Printemps du Numérique, la Bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon a accueilli une conférence le 16 mars 2024, marquant les 20 ans du Guichet du Savoir. Une table ronde sur l’IA et les chatbots a été organisée, explorant les implications de l’IA dans ce contexte spécifique.

Le guichet du savoir 20 ans déjà !

La Bibliothèque Part-Dieu, située au cœur de Lyon, est la plus grande bibliothèque municipale de France et l’une des plus importantes d’Europe. Elle est connue pour son architecture audacieuse et son riche patrimoine documentaire. Mais c’est aussi un lieu d’innovation et d’expérimentation.

Le guichet du savoir est né de la volonté de rendre accessible à tous la richesse documentaire de la Bibliothèque Part Dieu, quel que soit le lieu ou le moment. L’idée était simple : permettre à quiconque de poser une question via le site web de la bibliothèque et de recevoir une réponse
personnalisée de la part d’un bibliothécaire. Cela ne vous rappelle pas ChatGPT ?

Anne-Laure Collomb et Patrick Bazin ont joué un rôle déterminant dans la création du guichet du savoir à la Bibliothèque Part-Dieu. Ils ont su intégrer les technologies numériques à un service traditionnel pour offrir un accès rapide et efficace à l’information.

Un service innovant qui a rencontré un grand succès

Un succès qui ne se dément pas.
Depuis sa création, le guichet du savoir a répondu à des dizaines de milliers de questions dans des domaines aussi variés que l’histoire, la géographie, la littérature, les sciences, le droit ou l’économie. Il a permis de démocratiser l’accès à l’information et de renforcer le rôle de la bibliothèque comme lieu d’éducation et de culture.

Le succès du guichet du savoir a inspiré d’autres bibliothèques en France et à l’étranger. Il a prouvé qu’il était possible d’intégrer les technologies numériques à un service traditionnel pour offrir un meilleur accès à l’information. Un véritable modèle d’innovation au service des usagers.


La création du guichet du savoir à la Bibliothèque Part Dieu est une réussite qui montre comment les bibliothèques peuvent se réinventer pour répondre aux défis de l’ère numérique.
Un bel exemple d’engagement pour rendre l’information accessible à tous.

Quel avenir pour les Bibliothèques avec l’IA et les chatbot ? L’IA ne marque pas la fin des bibliothèques, mais plutôt une transformation de leurs fonctions. Les bibliothèques ont l’opportunité d’enrichir l’expérience des utilisateurs et d’élargir l’accès à l’information grâce à l’IA.

Après une présentation de la genèse de guichet du savoir, nous avons ensuite assisté à la lecture d’une pièce de théâtre.

Pièce de Théâtre « Qui a Piraté Garoutzia ? » : Réflexion sur les Relations Humain-IA

À travers une comédie policière, la pièce « Qui a Piraté Garoutzia ? » examine les interactions entre les humains et les IA, mettant en lumière les dilemmes éthiques et les défis sociaux induits par cette technologie.

Les enjeux éthiques de l’IA suscitent des débats intenses, notamment sur la prévention des biais, la responsabilité, la transparence des décisions, le respect de la vie privée et la conformité aux lois. Ces questions sont essentielles pour garantir une utilisation éthique et responsable de l’IA.

Retour table ronde : extraits


Introduction par Nicolas Galaud

Ce n’est pas le premier service de ce type qui a été créé dans des bibliothèques, mais c’est un de ceux qui a eu, en tout cas dans le monde francophone, le plus de résonance et qui aujourd’hui encore continue à recevoir plusieurs milliers de questions par an.

Évidemment, en 20 ans, l’écosystème de la connaissance, pour reprendre une formule qu’on aurait pu dire Patrick Bazin, a beaucoup évolué. Les modalités d ‘accès au savoir, les modalités de diffusion, aussi de la connaissance, ont beaucoup évolué entre autres le numérique.

Évidemment, ça change un certain nombre de choses, à la fois dans la nature des questions, dans leur nombre, et puis dans la typologie des réponses qu’on peut y apporter. Et il nous a paru intéressant justement d’essayer à la fois de se pencher un peu sur le passé, mais aussi surtout d ‘apporter un éclairage sur l’avenir en posant un certain nombre de questions sur les enjeux actuels et futurs, donc de la diffusion de la connaissance et du partage et de l’échange de savoir, au travers auquel le guichet du savoir et la bibliothèque dans son ensemble contribuent.

C’est la raison pour laquelle on a concocté un programme qu’Anne-Laure vous détaillera dans quelques instants, en commençant donc par revenir un petit peu sur la genèse de ce service et l’origine de ce projet.

Et donc je remercie particulièrement Patrick Bazin, un de mes prédécesseurs, qui a dirigé pendant longtemps cette bibliothèque et qui l’a marqué de son emprunt. Donc il est à l’origine du lancement de ce service, la création de ce service, on va revenir avec lui un petit peu sur cette origine et cette genèse.

Je remercie pour l ‘organisation de cette journée, évidemment, Anne -Laure Collomb qui dirige aujourd’hui le service du guichet et l’équipe du guichet pour avoir contribué à la mise en place de ces services.

Je remercie aussi les autres participants de la journée et en particulier la compagnie Atropos que vous pourrez découvrir dans quelques instants, sa responsable et metteuse en scène Lisa Breitzner, que vous pourrez aussi découvrir sur scène et puis les auteurs de la pièce qui va vous être révélé dans quelques instants, Serge Abitboul, qui est parmi nous aujourd ‘hui, et Laurence de Villers et Gilles Dobeck qui eux n’ont pas pu venir aujourd ‘hui mais qui ont contribué à l ‘acriture de la lecture qui va vous être donnée dans quelques instants et qui ont bien voulu autoriser cette lecture.

Je remercie enfin l’entreprise Coexia qui a participé à la réalisation de cette journée et je salue enfin quelques anciens collègues.Moi je souhaitais qu’avant qu’on poursuit nos réflexions sur l’intelligence artificielle, je souhaitais qu ‘on revienne sur la création du guichet, les vingt ans du guichet.

C’était en 2004 et vous en êtes avec d’autres collègues à l’origine. Vous avez insufflé ce service. Alors est -ce que vous pourriez nous dire comment il a été créé, d’où venait l ‘idée, comment et puis après, par la suite, vous nous peut -être appelleriez un petit peu la mise en marge du service?

Nicolas Bazin


Oui, merci de m’accueillir, merci à Nicolas Galaud. Je reconnais plusieurs collègues dans la salle et je suis très heureux d’être ici, où j ‘ai effectivement officié pendant 18 ans en tant que directeur et quelques années avant en tant que directeur adjoint.

Donc le guichet de savoir qui a été créé il y a 20 ans, 2004, est l’un des résultats d ‘une évolution importante de la bibliothèque. Il faut être conscient que la bibliothèque de Lyon, et là je vais être un petit peu prétentieux parce que j’aime cette bibliothèque, mais la bibliothèque de Lyon a été spécialement précoce en matière non seulement de nouvelles technologies, mais d’anticipation sur ce qu’allait devenir la société de la connaissance. Alors, du côté des technologies, dès l’origine, en 1972, la bibliothèque a été informatisée parce qu’elle était connectée en fait au système informatique de la communauté urbaine de Lyon qu’on appelle maintenant la métropole, et le catalogue des livres de la bibliothèque était porté par l’ordinateur de la métropole.

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