
Comment sont fabriquées les fake news ? Vous trouverez quelques éléments de réponse à travers cette exposition proposée par la Fondation EDF. Une occasion ludique et interactive de découvrir les secrets de la fabrication et du fonctionnement de ces fausses informations.
Les Fake News un fléau pour la société
Une fake news représente
toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable.
Le phénomène des fake News n’est pas nouveau. Ce qui l’est en revanche, c’est la vitesse extrêmement rapide de diffusion et de propagation, permise par les réseaux sociaux.
Circulation des rumeurs et des théories du complot… Toutes ces questions que la crise sanitaire a mises en lumière ces derniers mois, des artistes s’en sont emparés dans leurs œuvres, nous offrant ainsi l’occasion de réfléchir face aux fake news.
Des maquettes de fausses villes en guerre imaginées par Alain Josseau côtoient ainsi le faux numéro du New York Times créé par les Yes Men
Alain Josseau nous invite dans les coulisses de la fabrication d’une image vidéo, telle qu’il en circule de nombreuses sur les réseaux sociaux @Fondation_EDF #Expo #FakeNews #socialmedia pic.twitter.com/kaNOjr1Wah
— Mallys (@mallys_) October 5, 2021
ou le troublant Big Dada, où l’on voit des personnalités se livrer à des confidences qu’ils n’ont jamais faites, grâce à un logiciel qui reprend leurs traits et leur voix.
Le #deepfake est une vidéo générée par intelligence artificielle qui part des images réelles d’une personne et les transforme en y associant un discours complètement inventé @Fondation_EDF #IA #Expo #FakeNews pic.twitter.com/CQfyiypOQF
— Mallys (@mallys_) October 5, 2021
Véridicité et objectivité : la responsabilité des médias
Parce que l’accès à l’information se fait exclusivement à travers le prisme des médias pour la majeure partie de la population, celles et ceux qui en sont à l’origine se doivent de relayer des informations fiables et vraies. Et pourtant, aujourd’hui plus que jamais, les fake news circulent au sein du grand public, interrogeant la responsabilité des journalistes tant sur la véridicité de ce qu’ils diffusent que sur la façon dont ils le présentent.
Car les fake news résultent parfois d’un processus beaucoup plus subtil et involontaire entièrement lié à la subjectivité des journalistes qui relayent l’information : il suffit qu’une nouvelle soit présentée sous un certain angle pour que l’opinion du public soit influencée en conséquence.
En 2008, les deux activistes américains Andy Bichlbaum et Mike Bonanno — aussi surnommés les ‘Yes Men’ — ont ainsi relevé un défi aussi impressionnant que révélateur de la problématique posée par les fake news : créer un journal intégralement composé de fausses nouvelles afin d’interroger sur la responsabilité des médias. Le 12 novembre 2008, ils partageaient ainsi dans les rues cette édition spéciale du New York Times tirée à plus de 80 000 exemplaires.

Tout peut être détourné
Mais comment sont fabriquées ces fake news ? Les fake news sont en réalité bien moins difficiles à créer que ce qu’il ne pourrait sembler. Le plus souvent, il suffit d’un fond de vérité, d’une bonne dose d’imagination et de quelques compétences techniques, et le tour est joué.
Tout peut être détourné afin d’obtenir un sens différent et surtout, une vérité différente. Le deep fake par exemple, permet d’associer à des images réelles un discours inventé de toutes pièces. Résultat ? On peut faire dire ce que l’on veut à n’importe qui.
Les videos #deepfake se réjouissent d’exploiter les données personnelles de milllions d’utilisateurs font vite un buzz planétaire @Fondation_EDF #Expo #FakeNews pic.twitter.com/8aRmHHMQgS
— Mallys (@mallys_) October 5, 2021
Les réseaux sociaux amplifient le phénomène
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le phénomène des fausses informations sévit dans l’univers des médias depuis de nombreuses années.
Filipe Vilas Boas dresse une critique acerbe du fonctionnement d’internet et des plateformes qui reposent sur une dégradé du travail humain.D’un côté travail gratuit des utilisateurs des plateformes valorisés par les données collectées et de l’autre les travailleurs du clic #IA pic.twitter.com/6ef9y4Mz0Z
— Mallys (@mallys_) October 5, 2021
Dans une société hyper connectée, la moindre information, vraie comme fausse, peut faire le tour du monde en quelques clics.
Les fake news font aujourd’hui partie des informations les plus relayées sur les réseaux sociaux, notamment celles qui font le buzz. Par ailleurs, le système du like & share proposé par les réseaux sociaux ne peut qu’encourager la façon dont les internautes relayent les informations sans même prendre le temps d’y réfléchir.
Les fake news : un problème, certes, mais pas une fatalité !
Cependant, il est toujours possible de lutter contre ces fausses informations et leur diffusion, notamment en veillant à prendre du recul vis-à-vis des informations auxquelles nous sommes confrontés jour après jour.
Manipulation, Fake News….Google, Facebook, Twitter et Instagram et d’autres plateformes d’internet suscitent des inquiétudes. pic.twitter.com/8oDTPneOMo
— Mallys (@mallys_) October 5, 2021
La lutte contre les fake news est un enjeu majeur dans nos sociétés modernes et face à l’ampleur du phénomène sur les réseaux sociaux, certains grands groupes comme Facebook ou encore Twitter travaillent également depuis plusieurs années à la mise en place de dispositifs permettant de lutter contre les fake news.
En 2018, Twitter avait ainsi suspendu plus de 70 millions de comptes diffusant de fausses informations. Trois ans plus tard, la plateforme lançait Birdwatch aux États-Unis, une nouvelle fonctionnalité présentée comme « une approche communautaire pour lutter contre les fake news ». En parallèle, Facebook a annoncé en 2021 la mise en place d’une nouvelle méthode visant à limiter la visibilité des fausses informations dans le fil d’actualité de ses utilisateurs.